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 La ruture du Poin de Vue d'edward

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Bella Harris Swan
Enfant
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Bella Harris Swan


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Date d'inscription : 18/03/2007

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MessageSujet: La ruture du Poin de Vue d'edward   La ruture du Poin de Vue d'edward EmptyVen 27 Mar - 0:24

Le stress montait en moi au fur et à mesure que le bruit de sa chevrolet approchait. Je savais ce que je devrais faire, mais comment le faire sans céder à mon envie - celle de rester avec elle - était une autre histoire. Je respirai profondémment et allai à sa rencontre lorsqu'elle sortit de sa voiture. Aurait-il pu battre, mon coeur se serai affolé - à l'instar de celui de Bella, pressentant que quelque chose se préparait.

- Viens te promener avec moi, l'invitai-je en lui saisissant la main.

Le contact de ma peau glacée contre la sienne, chaude, provoqua un déchirement attroce dans ma poitrine. Serait-ce le dernier contact que j'aurai avec elle ? Surement. Aurais-je pu pleurer, ma vue se serait troublée...

Je sentis son affolement grandir lorsque je l'entraînai vers la partie du jardin sur laquelle empiétait la forêt. Cependant, elle ne trouva rien à objecter et me suivis. N'ayant aucune raison de retarder notre conversion - à part mon envie de la garder près de moi le plus longtemps possible, ce qui ne devait pas être - je m'arrêtai.
Tout en m'adossant contre un tronc, je pris une expression qui se voulait impassible et entrepris de la contempler. Son visage était figée dans un sentiment que je ne pouvais déchiffrer - mon esprit occupé à rassembler toutes les forces nécessaire dont j'avais besoin pour cet entretien.

- Allons-y, discutons.

Le son de sa voix emplifia le déchirement dans ma poitrine, causé par le contact de sa peau il y a quelques instant. Un son si doux, si mélodieux, mais légèrement tendu par l'angoisse qu'elle éprouvait...Je compris que là encore, ce serait une des dernières fois où je pourrais l'entendre et mon coeur se serra - si encore c'était possible. Je pris une grande aspiration et me décidai enfin.

- Nous partons, Bella.

Prononcer son nom à haute voix me fit l'effet d'un poignard. La douleur était plus grande que tout ce que j'avais alors connu - la soif, la peur, la solitude...tout.

- Pourquoi maintenant ? répondit-elle. Encore un an, et...
- Il est grand temps, Bella, décrétai-je. Nous ne nous sommes déjà que trop attardés à Forks. Carlisle a beau prétendre avoir trente-trois ans, il a l'air d'un gamin. C'était inéluctable, alors aujourd'hui ou demain...

Poignant. Je rassemblai mes forces pour garder mon expression impassible tandis que mes poings se serrèrent afin de ne pas céder - de ne pas lui dire que tout ceci n'était que balivernes...Son regard se perdit, et elle comprit.

- Quand tu dis nous...
- Il s'agit de moi et des miens.

Je ne pensai pas avoir tant de mal à articuler ses mots, après tant d'années passées à mentir aux humains. Mais mentir à Bella était au-delà de ce que je pouvais faire - et pourtant, je devais le faire, pour elle, pour sa vie, pour son bonheur. Oui, elle devait être heureuse...et sans moi. Je fis de mon mieux pour afficher une mine sereine tandis que la douleur me submergeai, me creusant et me brûlant à petits feux en attendant une réponse...Les minutes passèrent mais dans mon éternité, cela ne ressemblait qu'à quelques secondes de plus avec elle...de médiocres secondes accentuant le désir que j'avais de la prendre dans mes bras...

- D'accord. Je viens aussi.
- Impossible, Bella. Ma réponse fut directe et soudaine, et j'y aurai cru si je n'avais pas cette douleur qui se faisait de plus en plus imposante. Notre destination...ce n'est pas un endroit pour toi.
- Quel que soit le lieu où tu es, j'y ai ma place.
- Je ne t'apporte rien de bon, Bella. Ce qui était malheureusement la vérité...
- Ne soit pas idiot.

Un éclat de souffrance traversa ses yeux et je dus lutter de toute mes forces pour ne pas la rejoindre et la serrer dans mes bras. Respire, Edward, m'ordonnai-je.

- Tu es ce qu'il y a de mieux dans ma vie, ajouta-t-elle.
- Mon univers n'est pas fait pour toi. Catégorique, dur, mais malheureusement si vrai...
- Ce qui s'est passé avec Jasper, ce n'était rien, Edward, rien du tout !

L'entendre prononcer mon prénom à haute voix me provoqua une vague de souffrance au-delà de tout ce que j'avais approuvé jusqu'alors. Je m'étais juré d'aller jusqu'au bout de mon objectif, mais cela devint de plus en plus difficile...

- En effet. Il est juste arrivé ce qui devait tôt ou tard arriver. Ce qui était, encore une fois, la triste vérité...
- Tu as juré ! A Phoenix, tu as promis que tu resterais...
- Tant que c'était ce qu'il y avait de mieux pour toi, lançais-je brusquement. Trop brusquement peut-être, ce qui était le fruit de la souffrance que tout cela m'infligeais...
- Non ! C'est à cause de ton âme, hein ?

Elle criait à présent, et ses cris me transpercèrent le coeur, me déchirèrent intérieurement...cependant, elle ne devait pas savoir ce que je ressentais à cet instant.

- Carlisle m'en a parlé. Je m'en moque, Edward (nouveau déchirement), si tu savais comme je m'en moque ! Prends-moi mon âme. Je n'en veux pas sans toi, sans toi. Je te l'ai déjà donné.

Je soupirai, longuement. Tête baissée, je regardai le sol mais sans le voir. Elle sembla le remarquer, mais n'ajouta rien d'autre, ne bougea pas. Cela était bien plus dur que je ne le croyais, et je devais me résigner à lui mentir, même si cela devait me procurer une plus grande douleur que celle que j'éprouvais déjà, bien qu'elle ait atteint le summum de ce que je croyais être capable de ressentir. Mais au-delà de toutes les douleurs que je pouvais m'infliger, la plus grande était celle de la voir souffrir, elle. Ma bouche frémit à cette pensée et je relevai enfin la tête. Lorsqu'elle croisa mon regard, son coeur eut des râtées et elle sembla apeurée du masque de dureté que j'avais pris soin de prendre.

- Je ne veux pas que tu viennes, Bella.

Ses paroles, prononcées lentement et distinctement, n'étaient que mensonges. Mais je devais lui mentir, même si cela devait m'anéantir - je lui devais cela. Je continuai de la regarder, et le feu se remit à me brûler de plus en plus belle lorsqu'au bout d'un moment elle prononça ces paroles, résumant la situation.

- Tu... me... quittes ?

Ces mots me firent cette fois l'effet d'une claque - claque que je méritais. Ces mots, que je n'avais pas osés prononcés, se firent beaucoup plus cruels venant de sa bouche. Plus dur. Plus triste. Je n'avais qu'une envie - la prendre dans mes bras, l'embrasser et lui demander de me pardonner, lui dire d'oublier tout ce que je venais de dire. Seulement ce serait égoîste et je ne voulais pas l'être, je ne voulais plus l'être.

- Oui.

Je la voyais plonger dans mes prunelles, plus dures et plus froides que jamais en sa présence. Espérait-elle déceler le mensonge sous ces paroles ? Surement. Mais je ne devais pas lui laisser voir ne serait-ce que l'ombre d'un regret. Pourtant, des regrets j'en avais, et le mensonge était bien présent dans ce « oui ».

- Ca change tout.

Sa voix était calme mais les battements de son pouls trahirent sa tristesse.
J'avais plus que jamais le besoin de la réconforter et de lui dire de ne pas croire en ses paroles. D'ailleurs, comment avait-elle pu me croire si vite ? Ne lui avais-je pas dit à quel point elle comptait à mes yeux ? A quel point je l'aimais, je la chérissais, à quel point elle avait illuminé ma vie ? Je ne pouvais plus la regarder, c'était trop dur.

- Naturellement, repris-je en fixant les arbres, une part de moi continuera à t'aimer. A vrai dire, tout mon être continuera à t'aimer...et toute ma vie...En quelque sorte, continuai-je. Mais je suis...las de jouer un rôle qui n'est pas moi. Je ne suis pas humain.

Seule la dernière partie était vraie, car lorsque je me trouvai en présence de Bella, je ne jouais pas un rôle, j'étais tout simplement moi.

- J'ai trop longtemps laissé l'imposture s'installer. J'en suis désolé.
- Arrête, ne fais pas ça.
Je la toisai, et essayai de lui faire comprendre ce que je voulais qu'elle comprenne - que c'était trop tard.
- Tu ne m'apportes rien de bon, Bella.

La douleur, à présent, était immense. Le déchirement était attroce. Je souffrais, mais ça devait se passer ainsi. Elle devait vivre sa vie et me laisser partir, même si je ne le voulais pas, même si elle ne le voulait pas. Mes mensonges ne sont que pour son bien et si ça n'en avait pas été la raison, j'aurai déjà abandonné. Or, je voulais son bonheur, même si cela s'ignifait que je devais être loin d'elle.

- Si...c'est ce que tu souhaites, me dit-elle dans un murmure.

Lentement et à contre coeur, j'acquiesçai. Bien sûr que, non ce n'était pas ce que je souhaitais...c'est ce que je devais souhaiter. Mon être tout entier luttait contre ma raison afin de se diriger vers elle, de lui souffler que je l'aimais, de la prendre dans mes bras et enfin de l'embrasser, de la sentir tout contre moi...mais je ne devais pas, je n'en avais pas le droit. Cependant, dans un effort qui me demandait beaucoup, je réfléchis. Je réfléchis à ses paroles, à ses réponses. Elle me croyait. Elle croyait qu'elle ne m'apportait rien de bon, elle croyait que je ne l'aimais plus, que je ne la désirais plus. Elle croyait à ces mensonges. D'un côté, c'était mieux ainsi. Mais d'un autre...cela voulait dire qu'elle sous-estimait mes sentiments pour elle lorsque nous étions ensemble ?
Je décidai de me ressaisir. De ne pas penser ainsi. Seulement quelques secondes étaient passées et Bella ne sembla pas avoir pris la mesure de mes tourments. Elle était restée figée, paralysée tout entière
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Bella Harris Swan
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MessageSujet: Re: La ruture du Poin de Vue d'edward   La ruture du Poin de Vue d'edward EmptyVen 27 Mar - 0:25

SUITE

- J'ai une dernière faveur à formuler, cependant, continuai-je tant bien que mal. Si ce n'est pas trop te demander.

L'expression de son visage me fit trassaillir et pendant un instant, tout mes efforts furent anéantis, ma tristesse paraissant sur mon visage. Cependant ce fut bref et si elle put voir ce changement, elle ne put identifier le sentiment qui émanait de moi. Je repris aussitôt mon masque de dureté, attendant sa réponse.

- Tout ce que tu voudras, répondit-elle d'une voix plus dure, qui me brisa une fois de plus en mille morceaux.

Malgré mes efforts pour garder mon impassibilité, celle-ci flancha à nouveau à la formulation de ma demande. Je sentis l'or de mes prunelles se liquéfier de nouveau, trahissant mes sentiments. Elle s'en rendit compte, et son souffle se coupa.

- Pas d'acte téméraire ou stupide, lui ordonnais-je. Entendu ?
Pour toute réponse elle hocha la tête. Je repris le dessus et mon regard se figea de nouveau.
- C'est à Charlie que je pense, bien sûr. Il a besoin de toi. Prend soin de toi...pour lui.
Et pour moi, car je tiens à toi et je t'aime...non, ressaisis toi Edward.
- D'accord.

La pression se relâcha un temps soit peu. Savoir qu'elle ait fait la promesse de prendre soin d'elle me rassura. Ne plus la voir, ne plus la protéger, ne plus assurer sa protection est déjà assez difficile comme ça. Cependant, je devais m'éloigner et décidai de lui en faire la promesse également.

- En échange, je vais te faire une promesse. Je te jure que tu ne me reverras plus jamais. Je ne reviendrai pas. Je ne t'entraînerai plus dans ce genre d'épreuves. Vis ta vie, je ne m'en mêlerai plus. Ce sera comme si je n'avais jamais existé.

Une promesse qui sera très certainement difficile à tenir. Je l'observai, sa réaction me prit au dépourvu - comme à chaque fois - car son malaise ne fut pas seulement mental, mais physique. Elle se mit à trembler, son sang battait plus vite que d'habitude, le bruit qu'il produisait n'avait d'égal. Ne pouvant faire autre chose que lui parler - tout autre acte accenturerait la douleur que nous éprouvions déjà - je pris la parole.

- Rassure-toi, vous autres humains avez la mémoire courte. Le temps guérit les blessures de ceux qui appartiennent à votre espèce.

Ces paroles me rassurèrent tout en me blessant au plus profond de mon être - elle finirait par m'oublier. Cette vérité était fatale, et j'aurai l'éternité pour penser à cela...elle vivrait sa vie - c'est ce que je voulais. N'est-ce pas ?

- Et la tienne ?
Encore une réaction que je n'avais pas prédit. La mienne ?
- Eh bien...Je n'oublierai pas. Toutefois, ma...race se laisse facilement distraire.

Je m'efforçai de sourire, mais mon effort n'atteignit qu'une partie de mon visage - je ne la duperai pas sur cela. Je n'oublierai pas...je n'oublierai jamais. Je ne l'oublierai jamais, elle. Car elle m'a tout appris, elle m'a fait vivre, elle m'a fait ressentir des sentiments que toute ma vie je n'ai cru pouvoir ressentir...Je reculai alors, avant que l'élan d'égoisme que j'éprouvais - celui qui me disait de rester - me pousse à aller vers elle.

- Voilà, c'est tout. Nous ne t'importunerons plus.

Le déchirement s'agrandit encore, même si je ne pensais plus cela possible. Je souffrais bien plus que je n'aurai cru être capable de souffrir, le poignard se faisant de plus en plus tranchant, le feu se faisant de plus en plus brûlant. Mes poings se serrèrent si fort tandis que je résistai contre moi-même, contre l'envie de lui révéler que tout ceci était faux. Je désirai lui hurler que je l'aimais, lui crier, lui dire, lui chuchoter,...Je relevai les yeux vers elle, juste à temps pour voir qu'elle s'apprêtait à me répondre.

- Je ne reverrai pas Alice, haleta-t-elle dans un souffle.

Ma douleur était si importante que j'en avais oublié celle de ma famille - pour qui Bella était devenue une membre à part entière de celle-ci. Surtout par rapport à Alice. Toutes deux avaient bâtis une relation d'amitié, si ce n'est plus - se considérant comme des soeurs.

- Non. Ils ne sont plus ici. Je suis resté pour te dire au revoir.
Le mot « adieu » aurait été plus approprié mais je n'ai pas pu utiliser ce terme. Pas encore.
- Alice est déjà partie ? s'exclama-t-elle tant bien que mal, affaiblie par toutes ces révélations.
- Elle aurait souhaité t'expliquer. Je l'ai persuadée qu'une rupture brutale valait mieux. Pour toi.

Sa respiration fut plus saccadée, ses jambes recommencèrent à trembler de toutes leurs forces. Mes mains formaient toujours des poings lorsqu'elles se détendirent, souhaitant carresser celles de Bella...mais non, je n'en avais pas le droit. Je me ravisai. Tout ceci s'étant passé si vite que Bella n'eut pas le loisir de le remarquer.
Le moment était venu et je devais déjà la quitter. Ramenant toutes mes forces à moi tant que cela était encore possible, je me forçai à utiliser le terme que je n'avais osé dire plus tôt. C'était le seul qui convenait, le seul qui clarifiait les choses - si bien que c'était le seul qui pouvait me donner le vertige et m'affaiblir à mon tour.

- Adieu, Bella, lui lançai-je d'une voix qui se voulait paisible mais qui n'était qu'une illusion, qu'un mensonge parmis tant d'autres.
- Attends ! s'écria-t-elle.

Elle tendit les bras, s'en fut trop. Mes mains emprisonnèrent les siennes, s'avourant le dernier contact qu'elles auraient avec. Le néant se forma en moi, le vide devint plus grand, la douleur se fit insupportable. Tout en moi désirait être avec elle, je ne pouvais supporter de la laisser...mais je le fis. Lèvres sérrées je me penchai vers elle, et déposai sur son front tiède un baiser. Un baiser furtif mais qui me déchira les entrailles - c'était le dernier. Le dernier baiser que je lui ferai, le dernier. Ses yeux se fermèrent, les miens restèrent ouverts, essayant de mémoriser sa bouche, ses yeux, son corps, ses traits parfaits, mais déformés par la douleur et la tristesse - la sienne. Et une fois de plus, le feu se propagea dans tout mon être, brûlant la moindre particule de mon corps - de mon coeur. Je lui jetai un ultime regard.

- Fais attention à toi, chuchotai-je.

Ce fut la dernière phrase que je prononçai. Je disparus aussitôt, laissant derrière moi l'être que j'aimais, l'être qui m'aimais, la personne la plus merveilleuse au monde, la personne qui avait pris à jamais mon coeur - Bella.
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